Demeures en bord de Mayenne – Des balcons sur la rivière

L’inventaire des rives de Mayenne, mené par le Département de la Mayenne en partenariat avec la Région des Pays de la Loire, se concrétise avec la publication de l’ouvrage Demeures en bord de Mayenne – Des balcons sur la rivière, en coédition 303 – Région des Pays de la Loire.

La vallée de la Mayenne, son chemin de halage et les châteaux qui se dévoilent au fil du courant signent une subtile alliance de nature et d’architecture. Ces demeures, dont les façades immuables dialoguent avec la course ininterrompue de la rivière, sont indissociables du paysage dans lequel elles s’inscrivent et concourent à son caractère et à sa beauté.
Depuis la fin de la période médiévale jusqu’au début du XXe siècle, la vallée attire les notables à la recherche d’un environnement attrayant pour l’implantation de résidences de campagne.
Le XIXe siècle représente l’apogée de cet élan d’appropriation des berges de la rivière par l’aristocratie mayennaise. Soucieuse d’entretenir un mode de vie châtelain, elle y constitue de vastes domaines et s’y fait construire d’agréables demeures; la silhouette du château idéal, avec ses tourelles et ses pavillons coiffés de toits aigus, domine ce paysage architectural.
Ce patrimoine, parfois visible et souvent méconnu, se révèle à travers cet ouvrage, fruit d’un méticuleux travail d’inventaire mené par le Département de la Mayenne avec le soutien de la Région des Pays de la Loire. Il met en lumière le lien intime qui unit ces demeures aux paysages tantôt paisibles, tantôt pittoresques des rives de la Mayenne.

Les immanquables du livre

Une vallée, des paysages variés

Par ses paysages tantôt doux, tantôt tourmentés, la Mayenne appartient aux plus pittoresques vallées de l’ouest de la France, en dépit de la profonde empreinte de l’homme. Sa canalisation au milieu du XIXe siècle a effacé son caractère « torrentiel », puis la création du barrage de Saint-Fraimbault-de-Prières en 1976. C’est également un espace naturel remarquable.

La Mayenne, Rochefort à Andouillé. ©P.-B. Fourny

L’émergence d’un espace de plaisance pour les élites

Au lendemain du Moyen Âge, l’habitat aristocratique qui jalonne la vallée de la Mayenne perd son caractère défensif et connaît une profonde mutation. Les coteaux de la rivière sont désormais convoités par une bourgeoisie urbaine en pleine ascension sociale. Ainsi, aux traditionnels manoirs qui garnissaient les escarpements et les rives de la vallée, succèdent à partir du XVIe siècle de nouvelles formes architecturales qui s’orientent progressivement vers la plaisance, recherchant à l’écart de la ville la quiétude de la campagne et les points de vue agréables.

Changé, la Coudre. ©P.-B. Fourny

L’engouement pour le « château » au XIXe siècle

Si la Mayenne est traditionnellement considérée comme une terre de châteaux, il s’agit en majorité de demeures du « grand  XIXe siècle » jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. La « demeure » est définie par Jean-Marie Pérouse de Montclos comme un « édifice d’habitation formé d’un logis, souvent accompagné de communs et de dépendances ». La présence d’un parc et d’une mise en valeur paysagère est également un critère à prendre en compte.

Fromentières, Beaubigné ©P.-B. Fourny

Soixante demeures en bord de Mayenne

Près de soixante demeures, avec a minima parc et communs, construites ou significativement agrandies au cours du XIXe siècle, ont été recensées au cours de l’étude ; parmi elles, quarante-trois peuvent être considérées comme « châteaux » par l’ampleur de leurs dépendances et communs, de leurs parcs et domaines associés.

Daon, Bréon ©P.-B. Fourny

Architecture et un décor de qualité

Le « château » du XIXe siècle n’est plus attaché à un titre seigneurial, mais renvoie au statut social privilégié de son commanditaire ; il régit l’espace qui l’entoure par divers aménagements bâtis et paysagers et il est à la tête d’un domaine constitué généralement de plusieurs fermes.

Mayenne, Rochefeuille, actuellement lycée professionnel agricole, ©P.-B. Fourny

Le parc, un espace naturel remodelé

Le château du XIXe siècle est systématiquement accompagné d’un parc paysager inspiré des jardins anglais. En rupture avec le jardin dit « à la française », ordonné de façon géométrique, le parc dit « à l’anglaise » se caractérise par une volonté de recréer une nature idéalisée, scandée de reliefs, de chemins courbes, d’étangs et de bosquets. Les essences exogènes fréquemment utilisées, comme les pins parasols, les séquoias, les cèdres, les tulipiers ou les magnolias, sont mises en valeur par leur regroupement en îlots d’un ou de quelques sujets.

La Roche-Neuville, château de La Rongère, ses jardins et la vallée de la Mayenne, ©P.-B. Fourny

Consulter l’ouvrage

DEMEURES EN BORD DE MAYENNE- DES BALCONS SUR LA RIVIÈRE

Collection Images Patrimoines en région 
Cet ouvrage est coédité 303 / Région Pays de la Loire 
Textes : Pierrick Barreau
Photographies : Pierre-Bernard Fourny, avec la participation d’Yves Guillotin Cartographie : Théo Ben Makhad 

Juin 2024 – 208 pages 
Format : 24 x 30 cm 
ISBN : 979-10-93572-99-4 
20.00 €

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