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Les fresques de l’église de Courgenard 

Les peintures murales exécutées en 1574 sur le mur sud de la nef de l’église de Courgenard sont parmi les plus tardives de thème moralisateur en vogue à la fin du Moyen-Âge, Les bavardes et les diables, l’autre La Rencontre des trois morts et des trois vifs.

 Le premier présente des femmes qui succombent au péché de bavardage pendant l’office. En bas, deux diables cherchent à les entraîner vers la monstrueuse gueule d’enfer. En haut, le diable assis sur un tabouret retranscrit leur propos sur un phylactère que son vis-à-vis cherche à allonger avec ses dents.  

Les bavardes et les diables, église de Courgenard (c) Région Pays de la Loire – Inventaire général

La Rencontre des trois morts et des trois vifs met en garde les hommes contre une vie insouciante. Au détour d’un cimetière marqué par une croix et des ossements, trois morts avec leurs attributs – bêche, pic, lance – surprennent trois cavaliers réunis pour une partie de chasse, et les préviennent du caractère inéluctable de la mort. L’avertissement est renforcé par la présence d’inscriptions, dont l’idée est « vous serez ce que nous sommes ».  

La Rencontre des trois morts et des trois vifs, église de Courgenard (c) Région Pays de la Loire – Inventaire général

Ces peintures, longtemps sous badigeons, ont été retrouvées en 1894. Leur dégagement débuta en 1918 et s’acheva au milieu du XXe siècle, avec la découverte à l’extrémité de la nef de l’étonnante scène des bavardes par le restaurateur parisien, Jean Malesset. Elles ont été classées au titre Objet par les Monuments Historiques.

La Rencontre des trois morts et des trois vifs, église de Courgenard (c) Région Pays de la Loire – Inventaire général

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