200 jeunes bénévoles et volontaires en mission de Service Civique Universel participent chaque année, à des chantiers de restauration organisés par l’association CHAM – Chantiers Histoire et Architecture médiévales. L’engagement de ces jeunes traduit un lien durable et, mieux encore, une véritable appropriation du patrimoine. La Région soutient ces projets de valorisation du patrimoine réalisés par des professionnels de la médiation du patrimoine.
Comment les jeunes se représentent-ils le patrimoine et quelles relations les jeunes entretiennent avec le patrimoine médiéval ou ancien ?
CHAM : Souvent ils ne connaissent pas bien le patrimoine ancien, surtout médiéval, du moins ils en ont des images stéréotypées mais sont curieux d’apprendre, d’en savoir plus… Ils connaissent généralement les monuments proches de chez eux.
Pourquoi les jeunes s’engagent-ils sur vos chantiers ?
CHAM : Nous savons grâce à nos enquêtes que les jeunes bénévoles rejoignent un chantier CHAM d’abord pour se rendre utiles et rencontrer d’autres jeunes. L’intérêt pour le patrimoine est déterminant pour un tiers d’entre eux.
Plusieurs reviennent sur les chantiers auxquels ils ont participé. A Liré notamment, 5 bénévoles de juillet 2020 étaient là en juillet 2019, et 1 aussi en 2018, afin de poursuivre la restauration d’un site qu’ils et elles ont apprécié.
Quelles démarches pédagogiques mettez-vous en place pour développer l’éducation au patrimoine ?
CHAM : Lors des chantiers, nous leur expliquons l’histoire du site qu’ils restaurent, des techniques employées… afin qu’ils comprennent ce qu’ils font, et qu’ils puissent le raconter par la suite. Au-delà des techniques de chantier, ils y apprennent aussi à prendre des responsabilités et à mieux vivre en collectivité.
Nous participons aux Journées Européennes du patrimoine et autres rencontres où nous organisons des ateliers de taille de pierre, mosaïque, calligraphie, maçonnerie… ces journées permettent de voir beaucoup de monde et notamment des jeunes voire des enfants, avec qui nous pouvons aborder le thème de la restauration du patrimoine.
Nous mettons aussi en place, sur nos réseaux sociaux, des petites publications explicatives – historiques, techniques – sur les chantiers.
Les jeunes redécouvrent-ils le patrimoine de proximité après s’être engagés sur vos chantiers ?
CHAM : Ils prennent généralement conscience de la difficulté d’entretenir de tels monuments et de l’attachement qu’il est possible de développer pour le patrimoine, ainsi que de la multitude d’éléments méconnus qui existent partout en France, au-delà des grands noms du patrimoine comme les châteaux de la Loire, Versailles etc.