Jeunesse Loire-Atlantique

Des lycéens de Nantes s’engagent pour préserver leur patrimoine local

Une classe de Seconde générale du lycée Saint-Joseph-du-Loquidy de Nantes participe à la campagne « Les lycéens des Pays de la Loire à la découverte du Plus Grand Musée de France », initiée par La Sauvegarde de l’Art Français en partenariat avec la Région des Pays de la Loire. Les élèves vont pouvoir attribuer la somme de 10 000 € à la restauration d’une œuvre proche de chez eux.

Les œuvres d’art visibles dans l’espace public sont un bien commun accessible à tous gratuitement. Elles constituent un
immense musée à ciel ouvert dont les collections forment la mémoire de notre pays. L’entretien et la conservation de ces
œuvres est cependant un travail difficile, conduit par les autorités culturelles. Depuis 2013, la Fondation s’engage aux côtés
d’étudiants, de lycéens, d’entreprises et de collectivités comme la Région des Pays de la Loire pour restaurer les merveilles qui nous entourent.

A Châteaubriant, la classe de Seconde Bac pro Service aux personnes et animation du territoire du lycée. Saint-Joseph a permis la restauration du patrimoine mémoriel du musée de la Résistance en 2024. © Région des Pays de la Loire

Le lundi 25 novembre, le lancement officiel de cette campagne du Plus grand musée de France, se tient en classe en présence des deux partenaires de cette édition ligérienne, la Sauvegarde de l’art français, la Région des Pays de la Loire et de différents acteurs, notamment de Laurent Delpire, Conservateur des Antiquités et objets d’Art de Loire-Atlantique et de Philippine Burgaud, Conservatrice Déléguée.

« Faire connaître et transmettre le patrimoine, une mission portée par la Région » explique Alexandre Thébault, Conseiller régional délégué au patrimoine aux lycéens nantais. © Région des Pays de la Loire

Avec ce volet lycéen, La Sauvegarde de l’Art Français propose un programme pédagogique qui vise à transmettre aux jeunes le goût pour les trésors patrimoniaux qui les entourent tout en renforçant l’enseignement de l’Histoire de l’Art. Au cours de l’année scolaire, les élèves partent à la rencontre de diverses œuvres présélectionnées pour eux par les conservateurs, l’Inventaire général du patrimoine et les membres de La Sauvegarde de l’Art Français, afin de déterminer leurs besoins en restauration. Ils étudient par la suite leur intérêt artistique et
historique avec leurs professeurs.

Laurent Delpire, Conservateur des Antiquités et objets d’Art de Loire-Atlantique, Frédéric Fournis, chercheur et chef du pôle Inventaire au service patrimoine de la Région des Pays de la Loire et des enseignants de la classe du lycée Saint-Joseph du Loquidy examinent l’un des tableaux proposés à la restauration. © Région des Pays de la Loire

La classe découvre sur le terrain les œuvres sélectionnées le 13 janvier 2025. Les lycéens explorent l’histoire de chaque œuvre en péril et ses besoins de restauration avec leur professeur et les équipes de la Sauvegarde, de la Région et du Conservateur des Antiquités et objets d’Art de Loire-Atlantique. Ils sont accueillis par les élus des communes auxquelles appartient ce patrimoine public et accessible à tous.

Cette maquette de bateau ex-voto du XIXe siècle, est suspendue dans la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Garde, à Nantes, fermée au public par mesure de sécurité en 2024. Elle sera déposée et déplacée dans l’église Saint-Jacques pour être étudiée par les Conservateur, restaurateurs, élèves et enseignants.

La classe devant la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Garde, à Nantes © Région des Pays de la Loire

Ce tableau provient de la collection Cacault. Il a été rapporté d’Italie par François Cacault, ambassadeur à Rome entre 1801 et 1803, et donné à la paroisse du Pallet. L’œuvre, probablement réalisée par un artiste flamand dans les années 1570 -1590 s’inspire d’un tableau de Gaudenzio Ferrari (1471-1546), exposé dans l’église Santa Maria della Passione à Milan. Il est actuellement étudié dans le cadre d’un inventaire de la peinture religieuse en Pays de la Loire.

La restauration du tableau donnera lieu à une étude préalable.

Tableau La Cène,, église Saint-Vincent, Le Pallet

Tableau La Cène, église Saint-Vincent, Le Pallet © Région des Pays de la Loire

Bannière de procession, église Saint Vincent, Le Pallet © Région des Pays de la Loire

Le bas-relief La Crucifixion provient d’une chaire à prêcher de église Notre-Dame, La-Haye-Fouassière. Ce panneau a été classé en 1962.

Bas-relief La Crucifixion, église Notre-Dame, La-Haye-Fouassière© Région des Pays de la Loire

Les lycéens explorent le panneau et ses détails. © Région des Pays de la Loire

L’œuvre de Grandchamps est une copie du XVIe ou XVIIe siècle de La Sainte Famille au Palmier de Raphaël exposée à la National Gallery d’Edimbourg. La fidélité à l’œuvre originale en matière de coloris peut laisser penser que l’artiste copiste a été en contact avec l’œuvre de Raphaël et non pas avec une gravure ou qu’il est issu de l’école italienne proche du milieu de Raphaël.

Le tableau a subi des repeints, il a été vandalisé et sa toile déchirée dans les années 1980.

L’œuvre, repérée dans l’église lors du passage de l’inventaire général en 1988, est actuellement étudié dans le cadre de l’Inventaire de la peinture religieuse en Pays de la Loire.

Tableau La Vierge au Palmier, Grandchamp-des-Fontaines © Région des Pays de la Loire

Frédéric Fournis explique aux élèves qu’une étude du support et des pigments pourrait permettre d’affiner la datation et la provenance de l’œuvre. © Région des Pays de la Loire

Après la présentation du projet le 25 novembre en classe, les lycéens partent à la découverte des œuvres à restaurer. Ils explorent l’histoire de chaque œuvre et ses besoins de restauration avec leurs professeurs et les équipes de la Sauvegarde, de la Région, du Conservateur des Antiquités et objets d’Art de Loire-Atlantique, Laurent Delpire.

Tout au long de l’année, les élèves font des recherches complémentaires sur les œuvres présentées avec leurs professeurs : artiste, iconographie.

À la fin de l’année, ils se livrent à un concours d’éloquence en présence de tous les partenaires du programme. C’est l’occasion pour les lycéens de défendre leur projet préféré au cours de débats citoyens. Ce même jour, un vote a lieu afin de les laisser désigner par les urnes les œuvres qu’ils souhaitent voir restaurées. Celle a obtient le plus de suffrages recevra un don pouvant aller jusqu’à 10 000 € de la part de la Région des Pays de la Loire. Le reliquat de la dotation revient aux suivantes.

Après avoir voté, les élèves peuvent suivre le travail des restaurateurs dans leurs ateliers ou lors d’une présentation en classe.

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