À l’origine étaient les « arrivoirs », espaces aménagés en bord de Mayenne servant de lavoirs. Sous le Second Empire, la municipalité lavalloise entreprend la construction de quais pour assainir la ville. C’est ainsi qu’apparaissent les premiers bateaux-lavoirs.
Élément pittoresque de la rivière, mais aussi lieu de socialisation pour les « poules d’eau » qui y travaillaient (durement), la flotte buandière comptait 22 embarcations au début du XXe siècle. En 1969, en raison de la démocratisation de la machine à laver, le dernier bateau-lavoir cesse son activité. Il s’agit du Saint-Julien, bateau buandier à fond plat construit à Angers en 1904. La municipalité lavalloise a choisi de le sauvegarder, tout en le faisant classer Monument Historique et labelliser Musée de France.
Le dernier bateau-lavoir de France est aujourd’hui ouvert à la visite sur son site d’amarrage, quai Paul-Boudet. La déambulation invite à découvrir le bateau. De son pont inférieur servant de lavoir et abritant chaudières et essoreuse, au pont supérieur où sont toujours installées les cuves où bouillait le linge ainsi que le logement où habitaient le buandier et sa famille.
Le Saint-Julien restauré : vue d’ensemble, de trois-quarts, vers l’aval. ©Y. Guillotin