Reconstruit en 1877, puis modernisé en 1907, le moulin de la Rongère a été vidé en grande partie de ses machines lors de sa transformation en chambres d’hôtes en 2006. Il reprend vie grâce à cette animation qui permet de suivre les étapes de la transformation du blé en farine, du nettoyage des grains jusqu’à la mise en secs des produits finis. Du blé à la farine : découvrez la reconstitution du fonctionnement du moulin de la Rongère à Saint-Sulpice.
Une modernisation au fil des siècles
Le moulin de la Rongère, sur la rive droite de la Mayenne, existe depuis au moins 1460. Il est mentionné dans les archives depuis cette date. Situé à proximité du château de la Rongère, il a fait fonction de moulin banal jusqu’à la Révolution. C’est-à-dire que les paysans dépendant du seigneur de la Rongère avaient l’obligation d’aller y moudre leur blé, moyennant une redevance. Il est resté la propriété des châtelains jusqu’à sa vente en 2004.
En 2009, le moulin de la Rongère au premier plan, depuis la rive droite, et moulin rive gauche à Villiers-Charlemagne. ©Y. Guillotin
Tel qu’on peut le voir aujourd’hui, le moulin résulte d’une reconstruction opérée en 1877, à la suite de la mise en place sur le barrage d’une écluse destinée à faciliter la circulation des bateaux. A l’intérieur, il a été fortement modernisé en 1907. Le moteur hydraulique a été changé par le remplacement de la roue par deux turbines ; les meules qui assuraient la mouture du blé ont été remplacées par des broyeurs et des convertisseurs à cylindres métalliques ; aux blutoirs destinés au tamisage de la mouture ont été substitués des plansichters.
Sauvé par sa transformation en chambre d’hôtes
La transformation du moulin en chambres d’hôtes en 2006 a redonné une fonction et a permis de sauvegarder le bâtiment, désaffecté depuis 1961. Mais elle a entrainé la suppression de la plupart des machines.
Heureusement, grâce à l’étude d’inventaire du patrimoine réalisée en 2001-2002 sur les moulins de la rivière Mayenne, la mémoire de la plupart des dispositions du moulin de la Rongère sont conservées par la photographie. Et il est aujourd’hui possible de restituer en 3D la façon dont il fonctionnait et dont les grains étaient transformés en farine. Merci à M. Courtois, fils du dernier meunier, qui dans sa jeunesse a travaillé au moulin. Son témoignage a largement rendu possible cette animation !