Le Pays d’art et d’histoire de la vallée du Loir poursuit la mise en valeur des villages étayée par les résultats de l’étude d’inventaire du patrimoine réalisée en partenariat avec la Région des Pays de la Loire.
Le bourg de Verneil-le-Chétif
Dans la vallée du Loir sarthoise, sur l’ouest de la forêt de Bercé, la commune rurale de Verneil-le-Chétif compte six cents habitants. Comme souvent, le bourg s’est développé autour de l’église paroissiale médiévale et d’un carrefour irrégulier de routes, anciens chemins de Mayet à Château-du-Loir et de Verneil-le-Chétif à Aubigné-Racan, à proximité du ruisseau de l’étang de Gruau, sur lequel avait été implanté un moulin. Au cœur du bourg, l’église paroissiale Saint-Denis, établie au XIIe siècle, agrandie au XVIe siècle et allongée au début du XIXe siècle, est le seul édifice en partie médiéval.
Verneuil-le-Chétif, l’église Saint-Denis. ©T. Seldubuisson
À l’est de l’église, l’ancien domaine du presbytère comprenait le logis du curé, d’importants communs dont une écurie, un jardin et une fuie (pigeonnier) de plan circulaire, révélatrice d’un droit seigneurial disparu. Entièrement, reconstruit en 1863 sur les plans d’Édouard Sevin, architecte d’arrondissement de La Flèche, le presbytère a changé d’usage depuis : il est devenu mairie en 1947. Au nord, au-delà d’un pâté de maisons anciennes, l’actuelle place de Verdun conserve la forme du grand cimetière de Verneil-le-Chétif, mentionné au XVIIe siècle.
Verneuil-le-Chétif, l’église Saint-Denis ©T. Seldubuisson
Recensement de maisons anciennes dans le bourg
Le bourg compte au moins trois maisons du XVIe siècle, à un étage, caractérisées par une forte pente de toit et des murs épais en moellons de calcaire et de silex enduits. Ces maisons ont toutes été reprises avec le temps : l’escalier hors-œuvre ou demi hors-œuvre a souvent disparu avec la tour accolée au logis dans laquelle il était, les meneaux de pierre des baies ont été coupés et remplacés par des menuiseries mobiles, les baies ont été élargies, les enduits ont été refaits avec du ciment.
Verneil-le-Chétif – La Grande Rue. ©T. Seldubuisson
Bordant la place de Verdun, un petit pavillon caractéristique du XVIIe siècle, sur lequel est gravée la date de 1630, subsiste, accolée à une maison en rez-de-chaussée qui remonte probablement à la même époque. L’inventaire du patrimoine a également permis de recenser des maisons du XVIIIe siècle, proches du carrefour, au cœur du bourg. L’analyse complète révèle aussi l’importance de la (re)construction civile jusqu’aux premières décennies du XXe siècle.