Montmirail, un pays vert autour de La Braye 

Cette publication est proposée dans le cadre de l’inventaire du patrimoine du canton de Montmirail. Il a été réalisé par le service patrimoine de la Région des Pays de la Loire et le département de la Sarthe.

Une Petite Cité de Caractère dans un écrin de verdure

Montmirail est un canton de collines et de bois, situé aux confins de la Sarthe, de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher. L’eau de la Braye et des ruisseaux a fourni l’énergie à de nombreux moulins et à l’unique « grosse forge » du secteur, celle de Cormorin à Champrond.

La forte présence du château-fort de Montmirail entouré de sa ville close ne doit pas faire oublier l’existence d’un petit nombre de manoirs et demeures. On les découvre au détour d’une route dans un environnement dense en fermes où subsistent encore des bâtiments en pan de bois. Les bourgs sont marqués par les transformations du XIXe siècle et la construction de grandes maisons bourgeoises. On y trouve, de manière plus inattendue, ici une « villa » de style néo-classique, là une maison de type chalet du début du XXe siècle.

Par ailleurs, les églises médiévales ont conservé leur décor intérieur et leur mobilier, intéressants à plus d’un titre, qui méritent d’être redécouverts : peintures murales, vitraux, retables, statues, tableaux et meubles divers, accumulés et sauvegardés à travers les siècles, constituent dans certaines églises des ensembles tout à fait remarquables.

Les immanquables du livre

L’empreinte de la féodalité

Montmirail est née de la concession faite par l’évêque de Chartres à la fin du Xe siècle à un certain Guillaume Gouet, seigneur influent dans la région de Château-du-Loir, de terres proches du Mons Mirabilis ponctuées d’exploitations agricoles bien individualisées gagnées sur des essarts. Ce noyau était augmenté vers 1030 d’Authon-du-Perche, La Bazoche-Gouet, Brou et Alluye, seigneuries acquises par mariage par le deuxième Guillaume Gouet.

Le château de Montmirail dominant le Perche. ©Y. Guillotin

Un « tissu rural » de bordages, métairies et hameaux

L’enquête de 1698 dite de Miromesnil traitant du Maine indique que les paroisses étaient peuplées, mais que la plupart des habitants vivaient dans des fermes « proches les unes des autres ». Le constat vaut pour le canton de Montmirail au moins jusqu’au début du XIXe siècle. Aucune source ne permet d’en estimer le nombre, d’autant plus qu’il a fluctué au fil des temps.

Grange de l’ancienne ferme de la demeure de La Grande-Mérie à Courgenard. La date 1629 et la signature du maître-maçon Aviceau sont gravées sur un claveau de l’arc couvrant la porte. État en 1975. ©J. Le Callonnec

Un regard « archéologique » sur les églises

Avec la vente des biens nationaux, plusieurs églises paroissiales devinrent des édifices privés. En 1801, le culte y était plus ou moins régulièrement célébré. Sauf à Saint-Martin à Champrond, convertie en bâtiment rural et dépouillée dans les années 1970 des chambranles de ses baies, remontés dans l’église de Vibraye. Les propriétaires des églises de Courgenard et de Saint-Jean-des-Échelles les vendirent aux communes entre 1809 et 1830. A condition qu’elles soient exclusivement réservées au culte catholique.

Champrond. Ancienne église paroissiale Saint-Martin vue du sud. ©E. Robineau

MONTMIRAIL UN PAYS VERT AUTOUR DE LA BRAYE

Collection Images du Patrimoines en région 
Cet ouvrage est coédité 303 / Région Pays de la Loire 
Textes : Evelyne Robineau, Anetta Palonka-Cohin, Christine Leduc-Gueye 
Photographies : Yves Guillotin, François Lasa 
Cartographie : Virginie Desvigne 

Septembre 2012 – 80 pages 
Format : 24 x 30 cm 
ISBN : 978-2-917895-04-7 
15.00 €

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