Angers – Formation de la ville – Évolution de l’habitat

L’ouvrage s’attache à étudier l’évolution de la ville depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Le patrimoine monumental y tient une large place, de même que les formes d’habitat donnant un aperçu du lien entre société et évolution urbaine. 

Des thématiques pour découvrir l’évolution urbaine et architecturale

Cette publication offre ainsi une lecture de la ville dans la longue durée. Aussi pourra-t-on apprécier le rôle dévolu à l’architecture domestique, d’une grande diversité, qui façonne la ville jusqu’à la Révolution, puis le pouvoir unificateur des aménagements urbains sur la forme des demeures, hôtels particuliers comme immeubles haussmanniens. Seules les franges de la ville se permettent un petit air de villégiature, au contact de la campagne.

Le parti adopté est celui d’un ouvrage séquencé en une soixantaine de thèmes où se croisent synthèses et monographies, selon un déroulé chronologique éclairant l’évolution urbaine et architecturale. L’ambition finale de cette étude est de mieux comprendre la ville d’aujourd’hui et les héritages patrimoniaux que celle-ci nous livre. L’importante collection de cartes et plans présentée et une abondante illustration participent pleinement à la démonstration du propos, selon une mise en page originale des Éditions 303.

Vue cavalière d’Angers, par Claude Ménard, gravure, 1638. ©Archives municipales d’Angers

Andegavum
Vernaculo
Angiers

Angers « la composite »

Dominique Letellier-d’Espinose, chercheuse de l’Inventaire de la région Pays-de-la-Loire et Olivier Biguet, chercheur de l’Inventaire de la Ville d’Angers, livrent ici le fruit de leur travail. Angers « la composite », ainsi les auteurs qualifient-ils cette ville majeure des Pays de la Loire, mi-armoricaine, mi-ligérienne : en effet, espaces urbains et architecture légués par l’histoire se côtoient, se chevauchent et s’enchevêtrent en un tableau parfois difficile à démêler mais qui ne manque pas d’harmonie. Les résultats de cette longue étude se basent sur des enquêtes minutieuses de terrain et des recherches documentaires approfondies.

« Le Grand Chalet », façade d’entrée. ©Y. Guillotin

Depuis 30 ans les études urbaines se sont multipliées au niveau national dans le cadre de l’Inventaire général du patrimoine culturel, service du ministère de la Culture, aujourd’hui conduit par les Régions. Angers a été l’une des premières villes à mettre en œuvre un tel programme, avec le soutien de la municipalité. 

Les immanquables du livre

L’hôtel de Pincé

L’hôtel de Pincé démontre une ambition architecturale adaptée aux contraintes topographiques et parcellaires. Il témoigne aussi de l’évolution stylistique de la première Renaissance. La personnalité du commanditaire Jean de Pincé, maire d’Angers à trois reprises, participe à la qualité de l’édifice, où se devine un esprit humaniste empreint d’ésotérisme.

La cour d’entrée de l’hôtel de Pincé, 32 bis rue Lenepveu. ©P. Giraud

La maison d’Adam

chef-d’œuvre de charpenterie avec ses dimensions hors norme, la qualité de la mise en œuvre du colombage et la richesse iconographique de son décor sculpté, la construction de l’édifice est datée vers 1491 par analyse dendrochronologique. Sa première appellation « maison d’Adam et Ève » attestée en 1684 renvoie au couple biblique qui encadrait, jusqu’à la Révolution, un arbre de vie sculpté en haut relief dans la masse du poteau d’angle du rez-de-chaussée. Le nom de la maison s’est ensuite simplifié en relation avec un des propriétaires, un certain Michel Adam. Parmi les nombreux propriétaires, on compte surtout des apothicaires. La réussite sociale de cet éminent corps de métier trouve ici une traduction magistrale.

Maison d’Adam, 1 place Sainte-Croix. ©Y. Guillotin

Les « châteaux » de l’avenue Jeanne-d’Arc

Une ambiance de villégiature apparaît avenue Jeanne-d’Arc durant les années 1890. La promenade arborée est désormais bordée d’une suite remarquable de quatre lotissements, constitués chacun de cinq logis mitoyens. Les grands façades majestueuses contrastent avec les parcelles étroites et les faces arrières. C’est une opération de promotion immobilière portée par l’architecte François Moirin.

Demeures de l’avenue Jeanne-d’Arc. ©Y. Guillotin

Consulter l’ouvrage

ANGERS - FORMATION DE LA VILLE - ÉVOLUTION DE L’HABITAT 

Cet ouvrage est coédité 303 / Région Pays de la Loire 
Textes : Olivier Biguet et Dominique Letellier 
Photographies : Patrice Giraud, Yves Guillotin et François Lasa 
Cartographie : Virginie Desvigne 

Novembre 2016 – 528 pages  
Format : 23 x 29 cm  
ISBN : 979-10-93572-22-2 
34.00 € 

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