Les thèmes de la Nativité et de l’Adoration des mages figurent dans bon nombre d’édifices religieux et d’œuvres de toutes les époques étudiées par l’Inventaire du patrimoine des Pays de la Loire.
La représentation des thèmes de la Nativité et de l’Adoration des mages
Ils sont représentés indifféremment dans les épisodes de la vie de la Vierge, de Joseph et du Christ. Plusieurs techniques sont utilisées – peinture, sculpture, orfèvrerie, tapisserie, dessin – et témoignent de la richesse et de la diversité de ce patrimoine. Découvrez la sélection photographique de l’Inventaire sur cette thématique.
Un rare décor peint du XVe siècle à Meurcé
L’église Notre-Dame abrite un rare décor peint de la fin du Moyen Age qui réunit trois moments de la naissance du Christ dans un seul espace. La Nativité, placée au centre, est accompagnée de l’Annonce aux bergers d’un côté et de l’annonce de l’étoile aux mages de l’autre.
Marie et Joseph sont traditionnellement représentés dans une étable ouverte, agenouillés devant l’Enfant-Jésus. La Vierge a les mains jointes en signe de prière tandis que Joseph tient une bougie à la main. L’Enfant-Jésus est placé sur une étoffe blanche posée sur un objet en jonc tressé qui évoque un autel. L’âne et le bœuf complètent la scène.
Nativité. ©P. Giraud
A proximité, l’ange annonce la bonne nouvelle à un groupe de trois bergers. L’un tient une cornemuse, l’autre une flûte et le dernier une houlette. De l’autre côté, l’étoile annonce aux trois mages la naissance de Jésus et les guide vers Bethléem. Chacun apporte un don, les deux premiers mages tiennent un calice et le dernier un pot. Les trois épisodes se détachent sur un paysage vallonné au fond duquel on aperçoit un château d’un côté et une église de l’autre.
Une scène repeinte aux XIXe-XXe siècles
La scène a été très largement et maladroitement repeinte à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle. En effet de larges repeints sont visibles notamment sur le manteau de la Vierge, les vêtements des mages ou des bergers. L’âne et le bœuf ont été également complètement et très maladroitement repris. De ce fait, il est difficile aujourd’hui de faire la part entre ce qu’il peut rester de l’œuvre originale, peut-être la composition, et la lourde intervention.
Bâtie au XIIe siècle et agrandie aux XVe, XVIe et XVIIe siècles, l’église possède également trois splendides retables.