L’ancien manoir seigneurial de la Cour, à Sceaux-sur-Huisne, s’élève sur les fondations d’un bâtiment plus ancien encore bien visibles, avec des lits de moellons très réguliers alternant avec des rangées de briques.
De l’époque gallo-romaine
Cette mise en œuvre, assurément antérieure au Xe siècle, pourrait même remonter à l’époque gallo-romaine. En effet, les fondations de thermes exhumées au XIXe siècle sont à quelques dizaines de mètres seulement. Par conséquent, selon les archéologues, l’ensemble des vestiges aurait pu appartenir à une même villa – grand domaine agricole – du Haut Empire.
Le plan des thermes de la villa antique de Sceaux-sur-Huisne et les fondations ©PB Fourny
Au bourg féodal
L’examen des maçonneries du manoir révèle que celui-ci a été modifié à de multiples reprises jusqu’à la période moderne. A la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle, la famille du Bouchet fait sculpter ses armoiries, « d’azur à trois annelets de sable », de part et d’autre d’une porte. A la même époque, la demeure n’est plus occupée ou seulement occasionnellement, mais conservée probablement comme symbole du pouvoir seigneurial dans le bourg.
Les armoiries de la famille du Bouchet ©PB Fourny
L’appareillage antérieur au Xe siècle au sous-sol . La cave voûtée sous le manoir ©PB Fourny
Malgré un violent incendie en 1870, un long abandon et les reprises des années 1977, le manoir a été conservé et constitue aujourd’hui un maillon clé pour la compréhension du développement de Sceaux, de la villa gallo-romaine au bourg féodal.
Le manoir de la Cour surplombant la vallée de l’Huisne ©PB Fourny
